Le jute, une fibre éco-responsable
Cette espèce croît sous climat chaud et humide. Le berceau de leur culture se situe en Inde, et dans le Bangladesh actuel, dans les vallées du Gange et du Brahmapoutre. Ces deux pays rassemblent 80 % des surfaces consacrées à cette culture.
Ce sont des arbustes de 2 à 4 m de haut, à tige rigide et fibreuse de 2 cm de diamètre environ (dont on extrait la fibre de jute ou le jute). Le jute, est obtenue de l'écorce du jute. Elle est longue, douce et brillante. La toile de jute est 100% biodégradable ce qui la rend attirante puisqu'il n'est pas nécessaire d'avoir à éliminer le tissu après emploi.
Sa production
Ce sont les tiges qui sont récoltées et elles sont ensuite débarrassées de leurs feuilles.
La fibre est déshydratée par le procédé de rouissage, qui dure environ trois semaines. L’extraction est souvent manuelle et on procède après au lavage et au séchage du produit. En Inde et au Bangladesh, on estime qu'environ 4 millions de personnes vivent de cette industrie et que les productions sont généralement faites à petite échelle ce qui rend la mécanisation peu viable.
Son utilisation
Avant même la révolution industrielle, la fibre de jute a devancé le chanvre et le lin comme principale matière dans la fabrication de sacs. Ses utilisations incluent également le géotextile comme les toiles pour mottes destinées à la plantation de jeunes arbres ou encore lutter contre l'érosion des sols. Un autre avantage est d'être un matériel isolant puisqu'il possède entre autres une faible conductivité thermique. Il sert également comme revêtement de sol (linoléum).
Le jute, en tant que fibre végétale, est peu adapté à la production de tissus pour l'habillement, à cause de sa trop forte teneur en lignine, bien que cela soit possible après traitement.
Le lin est une plante écologique.
C’est une qui n’est pas gourmande. Elle se contente de ce qu'elle trouve dans le sol, n'a pas besoin d'apport d'engrais, et l’eau de pluie est suffisante pour son développement. Au cours de son cycle végétatif (100 jours), 1 ha de lin va capter 3.7 tonnes de CO2
La culture du lin
Le lin se sème au printemps, entre la mi-mars et la mi-avril.
Les graines doivent être semées dru (très serrées) pour que chaque graine de lin donne naissance à une unique tige, longue (1m) et fine, composées d’une centaine de feuille.
La floraison du lin a lieu mi-juin, les fleurs prenant cette magnifique couleur bleue !
Lorsque le lin atteint sa maturité en juillet, il est arraché et déposé sur le sol de façon mécanique. Il est important d’extraire la plante entière, la fibre donnant le fil se trouvant de la racine à l’extrémité de la tige.
Grâce à l’alternance de pluie et de soleil de l’été, le lin commence son rouissage (transformation biologique grâce à des micro-organismes de la terre). C’est au cours de cette étape que le lin prendra sa couleur, c’est pourquoi celle-ci varie en fonction des années.
A la fin aout, la « paille » de lin est alors ramasser en balles rondes, pesant environ 250 kg.
Le teillage
C’est une opération 100% mécanique qui consiste à broyer la paille pour obtenir différents produits :
- la fibre longue, communément appelée « lin teillé » ou « filasse »
- Les fibres courtes aussi appelées étoupes de teillage
- Les anas , fragments ligneux du lin, qui seront ultérieurement valorisés sous forme de litières animales, de paillages horticoles ou pour de l’aggloméré.
La filature
Elle permet de transformer les fibres de lin en fil. Plus le fil est fin, plus le Numéro métrique est grand. 1 ha de lin permet de filer 20 000 km de fil !